3 Questions à Cognitive Engines
Le 13/09/2023
Quelle nouveauté à partager pour le SIDO 2023 ?
Cette année nous avons fait une émergence dans le secteur de la fabrication des composants et par extension dans le domaine de l’E.M.S. (Electronic Manufacturing Services). Nous avons livré un poste de robotique collaborative qui vient compléter une équipe de salariés pour les aider à absorber la montée en charge des commandes et aussi la grande variabilité du nombre de composants à manipuler d’un ordre de fabrication à l’autre.
Ceci nous de permet réaffirmer notre positionnement sur la gestion de vracs de produits semi-finis et finis.
L’année dernière nous avons démontré la capacité de nos robots collaboratifs à mettre en cartons des flacons prélevés sur une table d’accumulation. Cette année nous manipulons des objets très petits (10 mm x 10 mm x 3 mm) qui sont présentés en tas et en vrac. Ces objets (condensateurs électroniques) ont la particularité d’être blancs et sont présentés sur des portoirs qui sont eux même blancs. Cette situation à faible contraste et sous éclairage industriel non maitrisé rend particulièrement difficile la détection de ces objets.
Grâce à notre maitrise de la vision, couplée à notre intelligence artificielle « propriétaire », nous avons relevé le défi et livré ce poste de « Pick & Place » à Exxelia, un groupe industriel de renommée internationale, qui fabrique des composants haute qualité en France !
Quel est l’apport de votre technologie pour l’industrie manufacturière ?
Notre robotique collaborative permet de :
- Détecter des objets en mouvement ou lorsqu’ils sont présentés en tas,
- S’adapter la position et la vitesse des objets qui se présentent devant le poste robotique. Notre intelligence artificielle est l’autopilote du bras robot ; elle évalue ce qui se passe dans zone de travail en temps réel et fait le calcul des trajectoires.
- Réaliser une collaboration humain-machine au sein d’un même espace de poste de travail avec une coactivité grâce à la détection des mains de l’opérateur.
Notre approche du poste par l’ergonomie et la réduction de l’exposition des salariés aux troubles musculosquelettiques, attire à nous des PME et des ETI manufacturières qui gèrent une grande diversité de références et qui sont positionnées sur de la production de petites et moyennes séries.
Tout le savoir-faire de leurs salariés réside dans leur capacité à régler les machines automatiques lors du changement de série. Dans cette période où il est difficile de recruter, la robotique collaborative apporte de la souplesse et de la fluidité aux équipes en place.
Comment envisagez-vous vos développements futurs ?
Nous allons poursuivre nos livraisons dans les secteurs d’activités que nous avons ouverts ; c’est-à-dire la manipulation des flacons, des composants et des cartes électroniques.
Je profite néanmoins de cette question pour indiquer que nous sommes ouverts aux collaborations avec les intégrateurs classiques afin de leur permettre de répondre à des sujets qui restent aujourd’hui hors de portée pour eux. Eux sont capables de livrer des lignes de production clef en main avec du matériel immédiatement disponible et sur étagère. La robotique industrielle est essentiellement encagée pour des questions de forte vitesse et parce que l’automatisation de processus monotones et répétitifs permet cela.
Chez Cognitive Engines nous travaillons toujours dans une logique de la présence de l’humain à proximité des robots coopérateurs. Souvent l’automatisation est mise en échec dès qu’elle veut reproduire l’intelligence de la main ; parce qu’il y a trop de variabilité de formats, trop d’incertitudes sur la position des objets.
Nous maitrisons une chaine de technologies de manière assez unique en Europe et nous résolvons tous les jours ces problématiques. Nous ne fabriquons pas le bras robotique, nous l’achetons sur étagère. Durant les 30 mois qui viennent de s’écouler, notre Intelligence Artificielle aura piloté cinq marques de robots. Elle est assez universelle pour cela. Notre technologie est à adopter !
